Nouvelles du Cambodge N° 0802-F
Une Biographie du Prince Yutévong et quelques aspects de notre histoireKhemara JatiMontréal, Québec
Le 7 janvier 2008
Nous publions ci-dessous une biographie du prince Sisowath (Ang Eng) Yutévong. Tout d’abord il faut noter que le prince (et non princesse) Chakaravuth, frère aîné du prince Yutévong était le premier Cambodgien à entrer à l’Ecole Nationale des Ponts et Chassées, mais il était décédé peu après de tuberculose. Nous souhaitons qu’un Cambodgien de Paris aille vérifier cette information à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées et connaître la date exacte de son entrée dans cette Ecole.
Au sujet des noms : avant le pouvoir colonial, il n’y avait pas d’état civil. Les Cambodgiens n’avaient qu’un seul nom. Ainsi il est impossible de remonter la généalogie familiale avant l’établissement de l’état civil. François Ponchaud semble ignorer cette impossibilité dans son dernier livre intitulé « Une brève histoire du Cambodge » en 86 pages. Donc Yutévong est descendant de Ang Eng comme Ang Duong, Norodom et Sisowath. S’il y avait un état civil, tous devraient porter le nom d’Ang Eng. Donc choisir le nom de Norodom ou de Sisowath est un choix imposé par le pouvoir colonial. En ce qui concerne le mariage entre frère et sœur des grands-parents de Yutévong, il faut connaître l’histoire pénible et peu glorieuse de Ang Em durant la première occupation vietnamienne, relatée plus loin. C’est pourquoi les enfants de Ang Em, préfèrent ne pas trop parler de leur père. Ce mariage entre frère et sœur était-il aussi motivé par une certaine hostilité envers leur père Ang Em ?
D’autre il y a l’histoire d’Œdipe qui a épousé sa mère par ignorance et ce qui en suit. Cette histoire est portée au théâtre par Sophocle dans Antigone et Œdipe à Colonne, cette dernière pièce écrite à 90 ans, peu avant sa mort, une sorte de testament. Si Sophocle écrit ces pièces c’est que le problème de telles relations amoureuses, est courant en Grèce à cette époque. Il faut noter aussi que le mot inceste n’a été utilisé pour la première fois que depuis 1130 (dictionnaire le Petit Robert). Il faut noter qu’en Egypte des Pharaons, épouser sa fille, c’est normal. Le plus grand des Pharaons, Ramsès II, XVè siècle av. J. C., durant son long règne, a épousé un certain nombre de ses filles. De nos jours, ces relations incestueuses ne sont-elles pas courantes, mais non connues ? Pourquoi une loi pour interdire l’utilisation des testes ADN pour connaître la filiation ? Pourquoi accentuer nos faiblesses selon des critères qui ne sont pas les nôtres ? Il faut noter aussi que, pour les civilisations grecque et romaine, l’homosexualité est normale. Socrate et Platon par exemple sont des hétérosexuels. Le grand empereur Romain : Hadrien était homosexuel. Maintenant l’Occident est en train de revenir à tolérer cette pratique.
Il faut savoir que les concepts d’inceste et d’homosexualité ont été inventés par l’église chrétienne. Au moyen âge l’inceste va jusqu’aux cousins issus de germain et même plus loin.
Au sujet des ascendants de Yutévong. Ang Eng a deux enfants mâles Ang Em et Ang Duong. A cette époque il n’y avait pas d’Etat Civil qui ne sera établi que par le pouvoir colonial. Il faut aussi considérer le contexte historique qu’a dû subir la famille royale cambodgienne. La division entre Norodom et Sisowath qui sont des frères et qui devraient porter le même nom de famille, est la conséquence de la politique coloniale consistant à diviser pour reignier.
Nous citons ci-dessous un extrait d’Histoire du Cambodge par Adhémard Leclère pages 455 et 456, ce livre est traduit en cambodgien et publié au Cambodge, pour connaître certains aspects de l’histoire des arrière-grands-parents de Yutévong, celle de la famille du Prince Ang Em :
« Le général annamite ong Tuong Kun comprit que tout ce qu'il y avait encore d'énergie latente au Cambodge, d'éléments capables de révolte contre la domination des Yuons reposait en cette famille royale. Il résolut de la faire disparaître en jetant la division entre les deux princes frères, jusqu'alors toujours d'accord, puis en profitant des évènements qui ne manqueraient pas de naître de cette division, pour les détruire s'ils ne se détruisaient pas eux-mêmes.
Il fit porter à l'obaréach Ang-Êm par un Annamite déguisé en Cambodgien, Pakhva, une lettre disant qu'il n'était venu au Cambodge que pour pacifier le royaume, qu'il n'avait poussé à l'élection de la princesse Ang-Mey que parce qu'elle ne pouvait être qu'un "roi" provisoire, seulement en attendant qu'un prince cambodgien fût en état de régner, enfin qu'il était tout disposé à l'aider à monter sur le trône, mais qu'il avait un compétiteur dans son frère Ang-Duong qui déjà conspirait.
L'obaréach crut à ce retour de la fortune, mais comme on lui signalait un rival en son frère cadet que le peuple cambodgien lui préférait, il l'accusa à son tour, par lettre adressée au roi de Bângkok, de conspirer contre les intérêts siamois au Cambodge. Le roi de Siam envoya chercher le prince Ang-Duong par deux dignitaires qui le ramenèrent à Bângkok et défense lui fut faite de retourner à Mongkol-borey.
Débarrassé de son frère, l'obaréach se rendit à Pôthisath avec sa famille, les enfants de Ang-Duong, qu'il gardait comme otages et plusieurs mandarins cambodgiens arrêtés à Battâmbâng et trouvés trop énergiques pour pouvoir être laissés derrière lui. Le général annamite qui commandait la place fit saisir tout ce monde dès son arrivée et l'envoya à Phnôm-Pénh. L'obaréach Amg-Êm ne comprit pas ce qui venait de se passer et, bien reçu lui-même par l'officier annamite qui commandait à Pôthisath, il s'achemina sous bonne escorte, qui paraissait d'honneur, vers Phnôm-Pénh, il y fut d'abord très bien reçu par le général annamite ong Tuong Kun et la population qui voyait la délivrance en lui, l'acclama mais, la nuit venue, le général mécontent de la manière dont le peuple avait reçu le prince le fit enfermer dans une cage de fer et, le matin, le dirigea sur Huê (1840).
Quant aux mandarins de Battâmbâng, plusieurs furent mis à mort sans aucune forme de procès, et les autres furent dirigés sur Huê où on les interna. »
Ainsi parmi les prisonniers politiques des Annamites, il y avait la fille aînée de la première femme d’Ang Doung, la Princesse Mom et les deux enfants de Ang Em : Prince Bhumarin, et sa sœur Princesse Thnamvong.
Finalement devant la lutte acharnée du peuple cambodgien, la cour de Huê est obligée de retirer ses troupes du Cambodge et :
« Le traité fut ratifié quelques semaines après par les gouvernements de Siam et d'Annam et l'échange des prisonniers eut lieu en juin 1846. Le glaive sacré, tombé aux mains des Annamites, fut rapporté à Phnôm-Pénh et remis au prince Ang-Duong qui le fit déposer à Oudong dans un pavillon spécial. » Leclère, page 262.
Lê Than Khoi reconnaît la défaite des armées de la cour de Huê en ces termes :
« Le Cambodge ne resta pas en paix. Des troubles civils y ramenèrent Siamois et Vietnamiens appelés par l’un ou l’autre des princes khmers qui s’affrontaient. Pour prix de leur « aide », les Siamois occupèrent en 1814 des provinces de Tonlé Repou, Stung Treng et Mlu Prey, tandis que Minh-mang, en 1834, chercha même à annexer le pays. Il en fit la province de Trân-tây thang, divisé, divisé en 32 phu et 2 huyên. La politique d’assimilation commença aussitôt : nomination des fonctionnaires civils et militaires, ouverture d’écoles vietnamiennes, contrôle du commerce, cadastre des terres, levée d’impôts sur les inscrits, les rizières, les barques et les produits locaux. Mais les abus auxquels se livrèrent les mandarins (vietnamiens) dressèrent le Cambodge contre l’envahisseur. Le frère d’Ang Chan, Ang Duong (Ong Dôn) prit la tête de la résistance avec l’aide du Siam, et mena une dure guérilla. Après la mort de Minh-mang, Thiêu-tri, renonçant au Trân-tây thang, retira ses troupes (1841). Cette brève d’annexion du Cambodge, coûteuse en hommes et en matériel, se soldait ainsi par un échec. Mais la décision de Thiêu-tri était sage. »
Dans « Histoire du Vietnam, des origines à 1858 » par Lê Thanh Khôi, Ed. Sudestasie, Paris 1992, page 363.
Durant sa captivité, la Princesse Mom tombe amoureuse de Sao, un intellectuel résistant et emprisonné, comme elle, par les Annamites. Ils se marient après leur libération. Sao deviendra Kralahom (Ministre de la Marine). De ce mariage est née une fille : Samphat ou Sambath qui se mariera avec le Prince Norodom Hassakan, parents de la Princesse Norodom Kanvimann mariée au Roi Sisowath Monivong dont une des fille sera la Princesse Sisowath Kossamak qui se mariera avec le Prince Norodom Suramarith dont le fils est le Roi Père Norodom Sihanouk.
Dans son livre « Souvenir doux et amers », ed. Hachette, Paris 1981, page 27, dit que son arrière-grand-mère Madame Pat est d’origine bourgeoise sans indiquer les noms de ses parents.
Il faut aussi noter qu’il y a des intrigues au sein de toutes les familles royales du monde. De nos jours n’y a-t-il pas des intrigues au sein de la plus respectable des familles royales, celle de la Grande Bretagne. En effet le Prince Charles n’est-il pas responsable, au moins moralement de la mort de la Princesse Diana ? Pourquoi n’a-t-il pas imité le geste de son grand-oncle Edouard VIII, maintenant Duc de Windsor, qui a abdiqué pour épouser la femme qu’il aime ? On ne fait pas des enfants à une femme tout en couchant avec sa maîtresse. Heureusement il n’y a aucune puissance étrangère pour exacerber les intrigues au sein de la famille royale anglaise.
Au Cambodge ces intrigues sont naturellement utilisées et exacerbées par le pouvoir colonial. Diviser pour régner. Il faut se rappeler de l'Affaire Norodom Duong Chakr (1861/1862–1897) déporté en Algérie et Norodom Aruna Yukanthor (1860–1934) exilé en Thailande. Norodom a cru, par l’intermédiaire de son fils Aruna Yukanthor, pouvoir utiliser la pesse française en France pour pouvoir desserrer l’emprise coloniale qui voulait vietnamiser le Cambodge. Nous reviendrons sur cette question lors de l’évocation de l’Insurrection Nationale de 1885–1886, à la suite de la signature imposée du traité de 1884.
« « Ménager les susceptibilités nationales », l’idée est nouvelle et l’insurrection a mis en échec non seulement les réformes, momentanément, mais aussi durablement, les volontés d’annexion qui se profilaient derrière celles-là. Le Cambodge y a sauvé son existence face à la Cochinchine française. »
Mais la vietnamisation du Cambodge n’en est pas moins arrêtée, mais moins ouvertement, comme cela se fait en Cochinchine. Nous reviendrons sur la vietnamisation de la Cochinchine plus tard.
Les intrigues du pouvoir colonial se poursuivront plus tard au sein du Parti Démocrate. D’autre part après la Deuxième Guerre Mondiale, la situation sociale, économique et culturelle du peuple cambodgien s’y prête aussi. Pour avoir une idée de cette situation, il faudrait lire : « La Communauté Vietnamienne du Cambodge à l’Epoque du Protectorat Français (1863–1953) », par Khy Phanra, thèse à l’Université de la Sorbonne Nouvelle, Paris III, 1974, après les événements de 1970. Il faut noter que cette thèse a été soutenue à Paris avec un jury français. Le contenu est donc un maximum acceptable par les professeurs français. Il est regrettable que l’auteur refuse toujours de l’imprimer. Nous souhaitons qu’il accepte de la faire traduire et imprimer en cambodgien, pour que notre histoire ne soit pas toujours écrite par des étrangers. Nous reviendrons plus en détail sur cette question, quand nous donnerons notre opinion sur certains livres d’Histoire du Cambodge, écrits par des étrangers.
Pendant son séjour en France, le prince Yutévong était membre du Parti Socialiste Français et se liait d’amitié avec Léopold Sédar Senghor, le premier Sénégalais sorti de l’Ecole Normale Supérieure, agrégé de grammaire, membre de l’Académie française et premier Président du Sénégal indépendant. Avec ce dernier, le Prince Yutévong a écrit un livre (il est souhaitable de retrouver ce livre).
Le prince Yutévong était atteint de la tuberculose osseuse. Il se savait donc condamner. Avant de retourner au Cambodge, il a consulté son médecin qui lui disait que dans le climat du Cambodge, il pourrait vivre encore quatre ou cinq ans.
Durant son travail politique au Cambodge, le représentant français de l’époque (De Raymond) a fait de nombreux rapports au gouvernement français sur son hostilité aux activités politiques du Prince. Il a proposé au Prince de retourner se faire soigner en France. Il a proposé des avantages financiers etc. Devant le refus du prince, dans son dernier rapport, un peu avant la mort de Yutévong, le représentant français de conclure « de toute façon il faut que le prince abandonne ses activités politiques ! » Il est souhaitable qu’un de nos compatriotes bien placés aille consulter les archives du ministère des Affaires étrangères ou du ministère des Colonies français pour retrouver ces rapports pour les faire connaître à nos compatriotes et aussi pour notre histoire. Il faut noter qu’à cette époque, l’armée, la police, l’administration et les hôpitaux étaient entre les mains du pouvoir colonial. L’armée française ne s’était totalement retirée du Cambodge qu’après la signature des Accords de Genève le 20 juillet 1954. Mais toute l’administration coloniale reste en place et l’ancienne puissance coloniale avait le privilège d’instruire et d’organiser l’armée cambodgienne ; l’enseignement universitaire était aussi confié à la France ; un lycée français : le Lycée Descartes où la langue cambodgienne est considérée comme une langue étrangère, était fréquenté par les enfants des hauts dignitaires du royaume. Ce qui fait qu’une grande partie des intellectuels de haut niveau, est pratiquement coupée du peuple ; la langue cambodgienne n’a pas la place qu’elle devait avoir ; des intellectuels de haut niveau en langue nationale ne trouvent pas du travail. Pour comprendre notre histoire après Genève, il faut d’une part étudier à fond la situation sociale, économique, culturelle et linguistique et d’autre part connaître l’évolution des intérêts géostratégiques des grandes puissances et de leurs rapports de forces.
Revenons à la situation au Cambodge. En 1947, la France espérait vaincre la guérilla communiste au Vietnam, la Chine était une puissance proche des Américains.
Notons que durant cette époque, d’autres intellectuels étaient aussi menacés, comme Son Voeunsai par exemple, premier Cambodgien sorti de l’Ecole Centrale et fils du docteur Son, premier Cambodgien Docteur en médecine de France.
Il faut souligner que Yutévong avait choisi comme Secrétaire particulier un des grands intellectuels en langue cambodgienne Nou Hach (1916–1975 ?), auteur du roman classique : « Phkar Srapaune ». D’autres auteurs de renom, participaient aussi à la lutte du Parti Démocrate comme Rim Kin (1911–1959), par exemple. (Dans « Ecrivains et Expressions littéraire du Cambodge au XXè siècle, Contribution à l’histoire de la littérature khmère » par Khing Hoc Dy, volume 2, Ed. L’harmattan, Paris 1993. Ce livre existe maintenant en langue cambodgienne, publié à Phnom Penh.)
L’histoire du Cambodge de cette période
placée dans le contexte de l’histoire mondiale
Pour comprendre notre histoire, il faut la placer dans le contexte de l’histoire du monde. Les Anglais sont les premiers à comprendre que l’histoire du monde a changé après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. L’Inde devient indépendante le 14 août 1947. Mais le vrai changement à l’échelle planétaire est ce qui se passe en Chine, la plus vielle civilisation encore debout avec la population la plus, et de loin, nombreuse du monde. Au début de 1949, les armées de Mao s’approchent irrésistiblement des frontières du Tonkin.
Le pouvoir colonial joue ses dernières cartes :
§ 8 mars 1949 : la France reconnaît l’indépendance du Vietnam.
§ 25 mai 1979 : le Parlement français cède la Cochinchine au Vietnam.
§ 3 juin 1949 : La Cochinchine est rattachée officiellement au Vietnam, pour encourager les Vietnamiens à se battre contre la guérilla communiste.
§ 23 août 1949 : les Pays-Bas octroient l’indépendance aux Etats-Unis d’Indonésie.
§ 8 novembre 1949 : La France accorde une indépendance limitée au Cambodge.
§ 23 novembre 1949 : Arrivée à Saigon d’une mission militaire américaine.
§ 15 décembre 1949 les armées de Mao arrivent aux frontières du Tonkin, rendant la guérilla communiste invincible.
§ 30 décembre 1949 : La France transmet, en principe, ses pouvoirs au Vietnam dont Bao Dai est le chef d’Etat.
Ce qui a motivé cette accélération des événements c’est la victoire totale annoncée de Mao et sa Proclamation de la République Populaire de Chine le 1er octobre 1949, contre la volonté de Staline. Il faut se souvenir que l’ambassadeur soviétique suivait les armées du Chang Kai-Chek, alors que l’ambassadeur américain restait à Nankin et était reçu par Zhou Enlai à titre privé. Il faut connaître les raisons du comportement de Staline.
Pour couper toute possibilité à la Chine d’avoir des relations avec les Etats-Unis, Staline pousse la Corée du Nord à envahir la Corée du Sud. Les Etats-Unis sont obligés d’intervenir. La flotte des Etats-Unis empêche toute relation extérieure de la Chine sur sa façade Est, à l’exception de Hong Kong. (« Mao, a life » de Philip Short, Ed. A John Macrae Book, 2001). 19 octobre 1950 les troupes américaines arrivent aux frontières chinoises. Le 26 novembre 1950 les troupes chinoises détruisent une division américaine, arrivent jusqu’au Sud du 38è parallèle le 26 décembre 1950 et reprennent Séoul le 21 janvier 1951. Puis le front finit par se stabiliser aux environs du 38è parallèle. Le cesser le feu proclamé le 27 novembre 1952. 27 juillet 1953 signature de l’Armistice à Pan Mun Jom entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Cette première confrontation directe entre les armées chinoises et américaines se solde donc par un match nul. Cette confrontation directe entre ces deux armées est la seule jusqu’à présent. Par la suite les Etats-Unis feront tout pour éviter une seconde confrontation.
Le 18 janvier 1950 la Chine reconnaît la République Démocratique du Vietnam. Le 31 janvier 1950 l’URSS fait de même. A partir de cette date, le corps expéditionnaire français ne peut plus vaincre, il ne peut donc que perdre.
En effet la Chine communiste reconnaît le gouvernement de la République Démocratique du Vietnam. A partir de cette date, les troupes communistes vietnamiennes pouvaient s’entraîner et s’armer en Chine par des spécialistes chinois. Il y a des généraux chinois au sein de l’état-major de Giap. Rappelons qu’à la deuxième moitié du XVIII siècle, les armées du futur Gia Long sont entraînées et armées par des volontaires français de Monseigneur Pigneau de Behaine pour vaincre les armées des Tay Son (« Histoire de l’Indochine, la Perle de l’Empire, 1624 – 1954 » de Philippe Héduy, Ed. Albin Michel, Paris 1998, noter la date de 1624 et lire en particulier de la page 66 à 109. C’était cette armée qui venait occuper le Cambodge en 1835. Les Cambodgiens utilisaient principalement les armes blanches pour libérer notre pays de cette première occupation vietnamienne.
Rappelons que ce sont les généraux chinois qui ont décidé l’attaque de Dien Bien Phu. Les Chinois ont assuré la logistique et aussi indiqué les manières de cacher les canons pour les rendre invulnérables à l’aviation française.
Après, le corps expéditionnaire américain subira le même sort, pour la même raison. En refusant de franchir le 17è parallèle et à couper géographiquement la piste Ho Chin Minh au Laos, les Américains ne peuvent pas vaincre la guérilla communiste. Ils ne peuvent donc que perdre. Car franchir le 17è parallèle c’est se battre à nouveau contre l’armée chinoise comme en Corée. Cette fois-ci avec la guérilla communiste sur le dos.
Conclusion
Nous avons, pour écrire notre histoire, à notre disposition, beaucoup de livres écrits par des étrangers et aussi quelques livres écrits par nos compatriotes. Les étrangers ont l’avantage de pouvoir consulter des documents qui nous sont inaccessibles. Il y a donc des informations intéressantes. Ecrire l’histoire de notre pays ressemble à assembler un puzzle avec des pièces fournies par ces livres et documents. Mais à la différence d’un vrai puzzle où toutes les pièces sont utiles, pour écrire notre histoire il y a un grand nombre de pièces en surnombre inutilisable. Il faut les trier. Mais comment les trier ? Il faut donc apprendre à le faire en étudiant comment les autres historiens écrivent l’histoire de leur pays respectif, en particulier en plaçant l’histoire de chaque pays dans le contexte de l’histoire mondiale. D’autre part un autre critère provient de la réponse à la question que vient de se poser un des internautes : « Qu’est qu’une Nation ? »
Khemara Jati
Khmerization
Thursday, January 3, 2008
A Biography of Prince Sisowath Youtevong, A Father of Cambodian Democracy Prince Sisowath Youtevong, 1913-1947.
A Biography of Prince Sisowath Youtevong, A Father of Cambodian Democracy
1. Family LineagePrince Sisowath Youtevong (alternative spellings: Yutevong or Youthevong) was born in the old royal Cambodian captital city of Oudong in 1913 and died at Calmette Hospital in Phnom Penh on 17th July 1947 and was cremated on the 18th. He was the son of Preah Ang Mechas (Prince) Chamraengvongs (1870-1916) and Neak Ang Mechas (Princess) Sisowath Yubhiphan (1877-1st January 1967). He was the grandson of Prince Bhumarin (1842-1909), the great grandson of Prince Ang Bhim (1824-1855), the great-great grandson of Prince Ang Em (1794-1844) who was the elder brother of King Ang Duong (1796-19th October 1860). Prince Ang Em and King Ang Duong were the younger brothers of King Ang Chan II (1792-1834) and they were the sons of King Ang Eng (1772-1796).Prince Youtevong was the youngest child in a family of five siblings. His other siblings are: 1. Neak Ang Mechas (Princess) Bophasy Teul (1902-1957), 2. Neak Ang Mechas (Prince) Sisowath Indravong (1904-1977), 3. Neak Ang Mechas (Princess) Sisowath Ang Non (1906-1975), 4. Neak Ang Mechas (Princess) Sisowath Chakaravudh (1906-1933) and then Prince Youtevong (1).Prince Youtevong was married to a French woman named Dominique Laverne (1924-) and had two daughters namely 1. Neak Ang Rajavong Sisowath Kantara (1945-) and 2. Neak Ang Rajavong Sisowath Lenanda (1946-), who now lived in France.Prince Youtevong was the product of an incestuous grandparent (2). His grandfather, Prince Bhumarin, married his own sister, Princess Thnamvong, and produced the only child, Prince Chamraenvongs, who was the father of Prince Youtevong. Traditionally speaking, Prince Youtevong should not be a Sisowath. It is not clear how Prince Youtevong obtained Sisowath as his last name. It had been speculated that his parents wanted to take advantage of the linear linkage with King Sisowath who ascended the throne in 1904. Prince Youtevong who was born in 1913, was the son of Prince Chamraenvongs, a great-great grandson of Prince Ang Em who was the younger brother of King Ang Duong and King Ang Chan II (a different branch of the royal family from King Ang Duong), and of Princess Sisowath Yubhiphan, the daughter of Sisowath Essaravong, with this latter being the oldest son of King Sisowath. Because Sisowath became king of Cambodia in 1904, Prince Youtevong's parents may have decided that their children should use their mother's last name, Sisowath, as their family last name. That kind of action was unprecedented in the history of Khmer royalty. Based on the above speculation, the direction of Prince Youtevong to be the leader of the Democratic Party was not by chance but by design. His opposition to King Norodom Sihanouk was a voluntary choice tacitly supported by the Sisowaths. The Sisowaths felt cheated by the French for putting a Norodom on the throne. They felt that Prince Sisowath Monireth should have been the heir to the throne, following King Monivong's death. Since that time, the Sisowaths and the Norodoms have constantly been in tension with each other.
Political LifePrince Youtevong was a pioneer of Cambodian political activism. Dr. Lao Mong Hay, in an essay “ Development of Cambodian Democracy” credited Prince Youtevong with the introduction of democracy to Cambodia after World War II by forming the Democratic Party which won the first relatively free and fair election in 1946 (3). The Democratic Party convened a constituent assembly and was tasked with the drafting of the first Cambodian constitution modelled on the constitution of the French Fourth Republic.Other writers have credited Prince Youtevong with providing “political vision” to Cambodia. Professor Matt Matsuda of Rutgers University, in an essay “Affinities and Empires: ¾ Tales From The Pacific”, in describing the French colonialism as “an empire of love”, referred to Prince Youtevong’s pioneering political activism in the following powerful tribute:“In the mid-twentieth century the Cambodian Prince Sisowath Youtevong had provided an ideal expression of this politically amorous vision”.(4)Peter Keo, in an essay titled “The Rise of Cambodia’s Illiberal Democracy” credited Prince Youtevong with the introduction of “liberal democracy” to Cambodia. In describing Cambodia’s turbulent path to democracy he wrote “Cambodia bore witness to the short but inspirational second wave of democratization [which began just after the Second World War] with the emergence of nationalism under the leadership of Prince Sisowath Youtevong and the introduction of liberal democracy from 1946 to 1955.”(5)Prince Youtevong was considered as the Father of Cambodian Democracy and the Father of the Cambodian Constitution. But above all else, he was a true nationalist. He had fought hard against the French for Cambodian democracy and her independence.Kenneth T. So and Monireak Keo, in an essay “The Road To Khmer Independence’ claimed that, due to pressure from the Khmer Issarak, the French agreed to let Khmers form political parties in 1946. Two major parties were formed and both were headed by Khmer princes. Prince Sisowath Youtevong, at the age of 33 headed the Democratic Party while his rival, Prince Norodom Norindeth at the age of 40 headed the Liberal Party. The two parties were politically and philosophically different in their approach to solving the Khmer problems.The Democratic Party was a party that believed in civil liberties and parliamentary democracy modelled after the French Fourth Republic. The party advocated a constitutional monarchical system of government with a popularly elected assembly having legislative and deliberative powers. The party was strongly anti-French in sentiment. The Democratic Party platform was demanding the immediate independence from France and wanted a parliamentary form of government. Their members were composed of intellectuals with such luminary personalities like Prince Yutevong, Son Sann, Chhean Vam, Sim Var, Ieu Koeuss, Huy Kanthoul, just to name a few. Penn Nouth was the counselor to the Democratic Party.In contrast, the Liberal Party that was founded by Prince Norindeth and Sonn Voeunsai did not attract the professional elite bodies like those of the Democratic Party. The party members were composed of landowners, businessmen, top ranking officials, and Buddhist monks. The party advocated respect for human rights, person and property, and better understanding between Khmers and French. The Liberal Party preferred to retain some form of partnership with France and favoured a gradual democratic reform instead of a sudden break-up espoused by the Democratic Party. The French actively supported the Liberal Party of Prince Nodindeth and very much opposed the Democratic Party of prince Youtevong.The Democratic Party, led by Prince Sisowath Youtevong, espoused immediate independence, democratic reforms, and parliamentary government. Its supporters were teachers, civil servants, politically active members of the Buddhist priesthood, and others whose opinions had been greatly influenced by the nationalistic appeals of Nagaravatta before it was closed down by the French in 1942 (6). Many Democrats sympathized with the violent methods of the Khmer Issarak. The Liberal Party, led by Prince Norodom Norindeth, represented the interests of the old rural elites, including large landowners. They preferred continuing some form of the colonial relationship with France, and advocated gradual democratic reform. In the Consultative Assembly election held in September 1946, the Democrats won 50 of 67 seats.With a solid majority in the assembly, the Democrats drafted a constitution modelled on that of the French Fourth Republic. Power was concentrated in the hands of a popularly elected National Assembly. The king reluctantly proclaimed the new constitution on May 6, 1947. While it recognized him as the "spiritual head of the state," it reduced him to the status of a constitutional monarch, and it left unclear the extent to which he could play an active role in the politics of the nation. Sihanouk would turn this ambiguity to his advantage in later years, however.In the December 1947 elections for the National Assembly, the Democrats again won a large majority. Despite this, dissension within the party was rampant. Its founder, Sisowath Yuthevong, had died and no clear leader had emerged to succeed him. During the period 1948 to 1949, the Democrats appeared united only in their opposition to legislation sponsored by the king or his appointees. A major issue was the king's receptivity to independence within the French Union, proposed in a draft treaty offered by the French in late 1948. Following dissolution of the National Assembly in September 1949, agreement on the pact was reached through an exchange of letters between King Sihanouk and the French government. It went into effect two months later, though National Assembly ratification of the treaty was never secured.
Educational Background (7)Prince Youtevong was an intellectual and well educated. He graduated from the Faculty of Sciences in Montpellier, France in 1941 with a doctorate degree in Physical Sciences with high honour (mention très honorable). Before returning to Cambodia after he finished his study, Prince Youtevong had represented the French Union as its Delegate at the Conference in Hot Springs, USA. He also worked for the French Ministry of Outre-Mer. Not only was the prince a French official, but he was also an active member of the French Socialist Party (SFIO[2]). Since Cambodia was still controlled by the French, it was believed the Democratic Party members felt it would be to their advantage to choose Prince Youtevong to head the party for the above reasons. As to the French, they probably felt and hoped that Prince Youtevong would still be friendly to France because he went to French school, worked for French government, and served as a Delegate for the French Union. In this fashion the French could still control both parties.Prince Youtevong and the Democrats were fighting the French, considered at the time to be enemy of the Khmer people. But it was acceptable to the Democrats that their leader was married to a French woman (Dominique Lavergne 1924-). Why wasn't this a case of sleeping with the enemy?The first election in 1946 provided the Democrats with a majority in the assembly. Prince Youtevong was the main architect who drafted the Khmer Constitution modelled after the French Fourth Republic. It was ironic that the Democrats wanted to divorce from France but at the same time they wanted to create a Khmer Constitution modelled after the French. Did the Democrats design it this way as not to antagonize the French? How can France object to this constitution since it was modelled after her country? After the Constitution had been completed, the power was now in the hand of the National Assembly. Prince Youtevong, who had been until now a minor prince, suddenly realized that he would become more powerful than the king. On 6 May 1947 the king proclaimed the birth of the new Khmer Constitution. The king realized that his role as a monarch was greatly reduced, stripped much of his power.With the Democratic Party victory, Prince Youtevong became President of the Council of Ministers, meaning he was Prime Minister of Cambodia. In addition to his position as Prime Minister, he also kept the post of Minister of Interior to himself. Why would someone who espoused democracy want to retain the two most important positions for himself? Why didn't the prince appoint somebody else to the post of Minister of Interior? What was the reason behind Prince Youtevong’s thinking? Did he not trust some of the people who worked around him?It seemed that with their success, the Democratic Party would be strong and happy. On the contrary, the success spoiled the Democrats and clashes within the party were occurring constantly. Were there jealousies among the Democrats fighting for important positions within the newly formed government? Prince Youtevong did not live long enough to enjoy the Democrats' victory because he died on 17 July 1947. Speculations on the death of the prince at such an early age and on the height of his success ran rampant. How did he die so young? Was there any sign of him being sick or contracting some kind of illness? Did the French poison him or did the Democrats themselves have anything to do with his death? Who would benefit the most about Prince Youtevong's death? The mystery surrounding his death had not been satisfactorily resolved.
Prince Youtevong’s Legacy (8)After the death of Prince Youtevong, the Democratic Party elected the grandson of King Sisowath, Prince Sisowath Vachhayavong (alternatively spelled Watchayavong), to be Prime Minister from 25 July 1947 to 20 February 1948. Afterward, the party elected Chhean Vam to succeed Prince Sisowath Vachhayavong. However, due to some infightings, the Prime Minister found his power insufficient and could not get things done. He asked for more power but it was turned down. Immediately, Chhean Vam was overthrown on that issue in 14 August 1948. Penn Nouth was elected as the next Prime Minister. He did not remain long at the head of his cabinet because Yem Sambaur, a former member of the Democratic Party, accused Penn Nouth of corruption. Yem Sambaur had left the Democratic Party to form his own minority grouping. Inexplicably, Yem Sambaur was chosen as the next Prime Minister on 12 February 1949 to replace Penn Nouth. How could this happen since the Democratic Party had the majority of the vote? The only reason this curious event could be explained was that the members of the Democratic Party became jealous of each other and preferred to see somebody from the outside instead of one of their own becoming Prime Minister.After Yem Sambaur became Prime Minister, the Democrats started to have second thought and they finally passed a motion of censure against the Prime Minister. The nature of the censure was not clear. Because of this action, on 18 September 1949 King Norodom Sihanouk dissolved the National Assembly and signed a treaty with France granting some independence for Cambodia.The treaty granted Khmer people most of administrative functions within Cambodia. In addition, the provinces of Battambang and Siemreap that the French recovered from the Thai were given to the Cambodian government for self-governing rule with its own armed forces without any French interference. This was called the autonomous zone, similar to the autonomous zone of Pailin that Hun Sen granted to the remnants of Khmer Rouge. However, on matters of foreign policy, the Cambodian government had to coordinate its actions and decision making with the French Union. The French retained most of the judicial systems, finances, and customs. Outside Battambang and Siemreap, France retained military operations. The reason the French wanted to retain military operations on other parts of Cambodia was because they felt more of a threat coming from Vietnam than Thailand, a threat that could break the French Union.According to the Constitution at the time, in the event of the dissolution of the National Assembly, the President of the Assembly would become the chief executive pending the holding of new elections. At the time, Ieu Koeuss was President of the Assembly. Unfortunately, he was assassinated in January 1950. Theories abounded on who assassinated Ieu Koeuss. Some claimed it was Yem Sambaur himself who had a hand behind the whole affair while some pointed the fingers at Prince Norindeth. However, this case had never been resolved and still remains a mystery to this day.Because of the death of the President of the National Assembly, the king reappointed Yem Sambaur to succeed himself as Prime Minister. This action had made the Democrats very upset since the elections would now be postponed. Because of this turn of event that sent Cambodia into turmoil, the king began to consider the possibility of modifying the Constitution. He wanted the Assembly to be a consultative body and shifting the power of ratification to the king. According to the Constitution, any amendments would require a three-fourth vote of the Assembly. Since the body had been dissolved, on October 1951 the king appealed to the heads of political parties to amend the Constitution. Both Democrats and Liberals opposed any constitutional changes that would decrease the power of the Assembly.What saved the Democratic Party was its unity opposing King Norodom Sihanouk's legislations as well as his appointments of new cabinet members. The Democrats continued to oppose all policies made by the king, making his life miserable. No matter what the king did, the Democrats would contest and oppose him. A new election was held in September 1951 and again, the Democrats won the majority with fifty-four out of seventy-eight seats. The Liberal Party obtained eighteen seats while the rest went to the remaining parties. On October 1951, Huy Kanthoul became Prime Minister, and immediately a serious deadlock developed in Khmer-French relations as the Democrats went into almost absolute opposition to the French authorities. Two more Prime Ministers succeeded Yem Sambaur prior to Huy Kanthoul becoming Prime Ministers. Prince Sisowath Monipong, the son of King Monivong, became Prime Minister from 1 June 1950 to 3 march 1951 and Oum Chheang Sun succeeded Prince Monipong until 12 October 1951.To counter balance the popularity of the Democrats, the king asked the French to release Son Ngoc Thanh from his house arrest in France. Son Ngoc Thanh returned to Cambodia with great triumph on 29 October 1951. Huy Kanthoul, who was Prime Minister, offered Son Ngoc Thanh a position in his cabinet but this latter turned down the offer because he expected the position of Prime Minister to be handed to him. Son Ngoc Thanh founded a weekly newspaper called Khmer Krauk (Khmer Awake), incessantly attacking the French Union. Pending rumor of an imminent arrest, Son Ngoc Thanh fled Phnom Penh and joined the Khmer Issarak.There were people who accused King Norodom Sihanouk of dictatorship or of being an unconstitutional monarch. The people who made those accusations did not study the facts properly. The king had properly exercised his power as the Constitution had demanded. The reason he wanted to change the Constitution may be in part for self-interest, but also to prevent the same type of chaotic situation that happened during this tumultuous time. He followed the Constitution by going through the motion of Assembly vote to make amendment to the Constitution. He was exercising his democratic right and obeying the Constitution. We must not be quick to judge the king's action without properly understanding the events in Khmer politics.The government of Huy Kanthoul found itself confronting with the problem of arresting people involving in flyers' distribution. The Dap Chhuon's party of Eysan Mean Chey (Dap Chhuon remained in Siemreap) with Mao Chhoy representing the party in Phnom Penh started to distribute flyers and created a chaotic situation in Phnom Penh. Prime Minister Huy Kanthoul issued an arrest warrant for people like Lon Nol and Yem Sambaur. Sim Var was the Chief of police at the time. Lon Nol was later released but Yem Sambaur was put in a house arrest at Banteay Cheung Khmao located near the Cine Lux movie theater. The arrest of Lon Nol and the semi-incarceration of a former Prime Minister of Cambodia made the situation in Cambodia dangerously explosive. Sensing the situation in Cambodia getting out of control, the king dismissed the government of Huy Kanthoul and on 13 January 1953 he dissolved the National Assembly and declared martial law.The king was very in tune to the wish of the Khmer population, which was to obtain full independence from France. To avoid the situation in Cambodia from deteriorating further, King Sihanouk decided in March 1953 to go to France and asked the French President to grant complete independence to Cambodia. The French government turned a deaf ear to King Sihanouk's demand and accused the king of being too alarmist. Additionally, the French were threatening to replace the king if he continued to be in an uncooperative mood.Khmer Democrats and Khmer Issarak had made the Khmer independence a national issue, but King Sihanouk took it a step farther. After the French refusal to King Sihanouk's demand on Khmer independence, he decided to elevate the Khmer struggle against the French to the international level. King Sihanouk decided to risk his future as king of Cambodia by campaigning against the French. The meeting with the French government was a failure. Therefore, instead of going home directly from France, the king made a brilliant political decision by stopping in the United States, Canada, and Japan to publicize his "royal crusade for independence." It was a bold move by the king, because his action could trigger the French to replace him as king of Cambodia with another prince.To put the French in a corner, in June 1953, the king declared that he would take a self-imposed exile in Thailand and would not return to Phnom Penh unless the French granted full independence to Cambodia. The Thai government did not cooperate with the king and did not welcome his stay in Bangkok. Why did the Thai government that supported the Khmer Issarak refused to also support King Norodom Sihanouk for the same cause, which was to restore Cambodia to full independence from the French? The Thai probably thought they had the Khmer Issaraks under their allegiance but could not extract the same thing from King Norodom Sihanouk. Since the king was not welcomed in Thailand, he decided to establish his headquarters in the autonomous zone in Siemreap. It was at this time that the bond between King Norodom Sihanouk and Lieutenant Colonel Lon Nol was formed. Lon Nol commanded the autonomous zone of Siemreap, established in 1949 by the French agreement.The whole Indochina was in turmoil. From their base in Siemreap, King Sihanouk and Lon Nol resisted and fought the French. The Khmer Issaraks were also giving the French a lot of troubles. Finally on 3 July 1953, the French declared they were ready to discuss the full independence status of Cambodia. The king insisted on his own terms, demanding total control of Cambodia in four main areas: National Defense, Police, Judiciary, and Finance. The French agreed to the demands and King Sihanouk returned to Phnom Penh with great triumph. The Khmer Independence Day was proclaimed on November 9, 1953.There is no denial that everybody played a part for Khmer independence, but King Norodom Sihanouk must be hailed as the main architect who obtained Khmer independence from France. The king was a brilliant and daring politician in his maneuvers with the French government. The king was undaunted in his pursuit of Khmer independence. The road to Khmer independence was a tumultuous one and it must not be forgotten. As we celebrate our 50th Anniversary of Independence, we must renew our faith to keep Cambodia independent and free from any foreign influence into our national affairs. The title proclaiming “Norodom Sihanouk as Father of Khmer Independence” is very appropriate and well deserving for our aging monarch. It is regrettable that Prince Youtevong did not live to see his pioneer political works blossomed, the sacrifices he had made only to be put back into the Dark Ages by the Khmer Rouge regime.//The End//---------------------------------------------------------------------------The above Prince Youtevong’s biography was largely adopted from Kenneth T. So’s and Monireak Keo’s “The Road To Khmer Independence” which was posted at
http://www.caraweb.org/ . Most credits should go to these two individuals and caraweb.org.
----- Original Message -----
From:
Siphal MEYTo:
KhemarajatiSent: Tuesday, January 08, 2008 7:43 AM
Subject: RE : Prince Yutévong et quelques aspects de notre histoire
Cher Compatriote,Je vous remercie d'avoir bien voulu m'envoyer cet article qui retrace une grande mouvance politique qui caractérisa la période qui culmina par la montée sur le trône de S.M. Ang Duong avec l'assentiment de l'Annam et du Siam en 1845.Sans vouloir entrer dans le fond de votre texte, et en vous demande par avance pardon, je souhaiterais ici seulement attirer votre attention sur la généalogie d'Ang Duong. Vous avez écrit en effet :"Ang Eng a deux enfants mâles Ang Em et Ang Duong.". Selon A. Dauphin-Meunier, Histoire du Cambodge, PUF, page 90 à 94, il semble quAng Duong est le cadet des quatre frères, issus tous les quatre de Ang Eng (1779-1796). Il était choisi roi par le mandarin Mou à la mort du roi Outey II, son père. Il n'avait alors que six ans. Ce roi n'avait pas assumé le pouvoir qui était totalement accaparé par les trois mandarins pro-siamois Mou, Ben et Sous. En 1796, Ang Eng mourut de maladie à l'âge 24 ans. Son fils aîné n'avait alors que quatre ans. Il y eut alors un inter-règne de dix ans dirigée par le mandarin Poc qui fut "l'instrument des Siamois". En 1806, quand Poc mourut, le fils aîné d'Ang Eng atteignit sa quinzième année et le roi du Siam le fit couronner sous le nom d'Ang Chan II (1806-1834) en lui donnant comme épouse l'une des filles de Bèn. Ici le texte dit que "le nouveau roi entra vite en conflit avec ces frères Snguon et Em..." Puis plus loin, le texte reprit : "Em et un troisième frère dur roi, Ang Duong...". Cela prouve que le roi Ang Chan II avait trois autres frères : Ang Snguon qui n'osa pas s'assoir sur le trône quand le roi Ang Chan II, qui s'était tourné vers les Vietnamiens, fut obligé sous la menace siamoise de se réfugier à Saïgon, Ang Em qui sera enfermé par les Vietnamiens dans une cage de fer et dirigé sur Huê où il mourut en 1843 à 51 ans et And Duong. Ang Chan II mourut de la dysenterie en 1834. Il a laissé quatre filles Ang Pèn, petite fille de Bèn, Ang Mey qui sera choisie reine (1834-1841), Ang Pou qui fut faite Obareach et la plus jeune Ang Snguon qui reçut le titre de Prean Kévhea. Fraternellement,MS
Cher Compatriote, Suite à ma petite remarque faite sur la généalogie de S.M. Ang Duong, j'ai malheureusement relevé une autre phrase qui, à mon humble avis, s'écarte de la vérité historique. Vous avez écrit en effet :"L’armée française ne s’était totalement retirée du Cambodge qu’après la signature des Accords de Genève le 20 juillet 1954.Sur cette affirmation, je souhaite faire une mise au point en citant les références ci-après s'y rapportant :- Dans son livre intitulé "Souvenirs doux et amers, Hachette 1981" à la page 202, le prince Sihanouk, l'auteur, fait mention du transfert : - des compétences judiciaires à compter du 29 Août 1953, - des compétences de police et de sûreté à compter de la même date; - des compétences en matière militaire à partir du 17 octobre 1953. A l'égard du transfert des compétences en matière militaire, dans sa lettre datée du 17 octobre 1953 adressée au Premier Ministre (voir page 203), le général de division de Langlade écrit : "J'ai l'honneur de remettre au gouvernement de Sa Majesté, à la date de la signature du protocole des transferts, toutes les unités de l'armée royale khmère qui avaient été placés sous mon ordre pour emploi tactique..." Plus loin, le prince (l'auteur), ajoute : "Le matin du 9 novembre, le général de Langlade préside avec moi la cérémonie de passion des pouvoirs militaires..." Voici ce que rapportera plus tard Paris Match : "Sous un ciel zébré d'éclairs, dans le fracas du tonnerre et le crépitement d'une pluie diluvienne, la France quittait le Cambodge et trois hommes, dont l'un élevé depuis la veille à la dignité de héros nationale, la regardaient partir. L'un était le commissaire Risterucci, le second le général de Langlade, jusque là commandant en chef des forces stationnées au Cambodge, et le troisième le roi Norodom Sihanouk. Le "héros", c'était lui..." A. Dauphin-Meunier, Histoire du Cambodge, PUF, page 116 : "...Des négociations menées à Phnom Penh aboutissent enfin à un succès complet qui s'exprime dans les accords de transfert des pouvoirs de justice et de police (29 août 1953) et surtout l'accord du 17 octobre 1953 consacrant la souveraineté militaire du Cambodge sur tout son territoire. Le 8 novembre 1953, Norodom Sihanouk rentrait dans sa capitale où il était accueilli en triomphateur. Il avait rempli toutes ses promesses et mérité ainsi les titres de "Père de l'Indépendance" et de "Héros national" qui lui furent décernés par les représentants du peuple." A la conférence de Genève de 1954 c'est en tant que pays uni, indépendant et souverain que le Cambodge participe. Fraternellement, MS